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Acheter ses vêtements d’occasion : 10 très bonnes raisons, 1 effet secondaire et 1 interview

J’ai découvert voici une petite quinzaine d’années l’univers de la seconde main et je lui suis toujours fidèle.  Cet attrait pour l’achat d’occasion s’est renforcé au fur et à mesure que je prenais conscience de l’impact de la surconsommation sur les conditions de vie et de travail de gens comme vous et moi à travers le monde, et sur l’environnement.

Consommer d’occasion est devenu pour moi un véritable mode de vie. Tout y passe, des vêtements à la vaisselle, des livres aux appareils électro-ménagers, des objets déco à la high-tech.

C’est bien rangé n’est-ce-pas ? Par couleur et ensuite par longueur de manches, c’est-à-dire du top à fines bretelles à la veste à manches longues. Je n’ai plus d’excuses pour dire “je n’ai rien à me mettre” !

Aujourd’hui, je vous ouvre les portes de mon armoire à vêtements.

Quelles sont donc ces 10 très bonnes raisons d’acheter ses vêtements d’occasion ?

1. Faites circuler !

En achetant d’occasion, on participe au renforcement du concept d’économie circulaire, que Wiki-qui-sait-tout explique très bien : “l’économie circulaire vise à dépasser le modèle économique linéaire consistant à extraire, fabriquer, consommer et jeter en appelant à une consommation sobre et responsable des ressources naturelles et des matières premières primaires ainsi que, par ordre de priorité, à la prévention de la production de déchets”.

Tout est dit, on peut donc passer aux 9 autres bonnes raisons :)

2. Un consommateur est un employeur indirect

En achetant ses vêtements d’occasion, on fait vivre tout un secteur économique de proximité, qui ne demande qu’à grandir : les personnes qui trient, qui mettent en rayon et en valeur les vêtements, qui vendent, de même que la couturière du quartier ou le cordonnier du coin.

Par exemple, un jean acheté 5.00 francs suisses dont le bas ne me plaisait pas m’a coûté au total 25.00 francs suisses après son passage entre les mains d’une couturière.

Ou encore cette pochette que je n’avais pas envie de porter à la main. Un habile cordonnier a transformé la lanière de poignet en lanière d’épaule. Et hop, un sac à mon goût pour 3 francs 6 sous !

3. Se faire plaisir sans cramer la carte bancaire

Je peux difficilement chiffrer le montant de mon budget annuel “vêtements” parce que lorsque je me rends dans un magasin de seconde main, je ressors en général avec des objets qui n’ont pas leur place dans une garde-robe. Je l’estime pourtant à environ 500.00 francs suisses. Imbattable !

4. Et faire plaisir à d’autres

Je déteste l’encombrement dans mes placards et je fais régulièrement du tri et du rangement, avec l’agréable conséquence de faire aussi du tri et du rangement dans ma tête.

Quand je me suis lassée d’un vêtement, c’est le cœur plein d’entrain que je le donne dans un magasin d’occasion, en respectant une règle très simple : donner ce que je serai prête à acheter, c’est-à-dire un vêtement lavé, sans tâches, sans énormes trous irréparables.

Je n’hésite pas non plus à adhérer à des associations qui s’engagent pour plus qu’éthique sur l’étiquette, comme Public Eye par exemple ou la campagne Clean Clothes.

Tout le monde il est content comme ça !

5. Changer de style comme on change de slip :)

J’ai un style de prédilection, genre Ibiza-hippie-bohème chic mais pour autant, je n’ai pas envie d’être habillée comme cela tous les jours de l’année. Rien de plus facile que de changer de style avec les vêtements d’occasion, voire de créer son propre style iniiiiiimitable, puisque chaque vêtement est une pièce unique. Parce que je le vaux bien (et vous aussi) !

Pour une soirée à thème, un magasin d’occasion est l’endroit parfait pour dénicher les tenues les plus originales ou les plus fantaisistes.

6. Trouver ce qu’on ne cherche pas

Quand je pars faire mon shopping “second hand”, je ne sais jamais quelles trouvailles je vais faire, et pas seulement pour les vêtements.

C’est un des aspects de ce mode de consommer que j’apprécie énormément et je ne saurais vous dire pourquoi exactement ce style d’achat me procure de la joie : l’effet de surprise sans doute, combiné à la cohérence avec mes valeurs.

7. Exprimer la folle créativité qui sommeille en nous

Un bout de dentelle récupéré pour cacher un petit trou ? Une dentelle décousue d’un vêtement défraîchi pour donner une petite touche à un top ?

On peut tout imaginer, tout détourner, tout revisiter avec ce qu’on trouve dans un magasin de seconde main. Et nul besoin d’avoir une machine à coudre, ni même d’être expert ou experte en couture.
C’est pas génial ça ?

8. Acheter en copropriété

Vous êtes sans doute en train de vous demander quel est le rapport avec le sujet. Et bien, si, il y en a un ! Vous voyez ce gilet (bien plus joli en réalité que sur la photo) ? Avec une amie lectrice du blog et adepte elle aussi du second hand, nous avions craqué toutes les deux pour ce vêtement. Ni une ni deux, nous l’avons acheté en commun (8.00 francs suisses chacune, la ruine) et nous avons établi un planning de garde partagée : un mois l’une, le mois suivant l’autre. Pour finir, elle m’a fait cadeau de sa part et je suis maintenant l’unique propriétaire de ce bien :)

9. Sauver sa peau

Un vêtement neuf contient un nombre incroyable de substances chimiques les plus diverses, afin de le rendre plus brillant, plus imperméable, infroissable, antitâches, etc.

En achetant d’occasion, on a l’assurance d’un vêtement déjà lavé plusieurs fois, libéré ainsi d’une grande partie de ces substances ailleurs que sur notre peau.

10. Dénicher parfois des vêtements et accessoires de marque

Certes, cela n’arrive pas tous les jours, mais parfois on tombe sur des perles. Voici les exemples qui me reviennent en mémoire :

  • un manteau signé Agnès B, en excellent état, pour 40.00 francs suisses;
  • la pochette transformée en sac épaule signée le Tanneur, une marque française, achetée 10 francs suisses;
  • une doudoune Monclerc achetée 25 francs suisses, qui portait encore l’étiquette mais avait seulement une petite pression en moins.

Un effet secondaire inattendu

Je me souviens de mes premières recherches. Sans doute encore conditionnée par le tout-est-à-ma-disposition-quand-je-veux-y’à-qu’à-aller-dans-le-magasin, je partais faire mes achats d’occasion avec des idées très précises : formes, matières, couleurs, etc. J’ai appris vite fait à revoir mes critères et j’ai développé au fil du temps….la patience, une vertu bien reposante à l’ère de l’immédiateté.

Qu’est-ce que je n’achète pas d’occasion ?

  • Les sous-vêtements
  • Les maillots de bain
  • Les chaussures, sauf exception

Où peut-on acheter des vêtements d’occasion ?

  • Dans les dépôts-ventes : les vêtements et accessoires sont toujours en excellent état pour des prix raisonnables
  • Dans des magasins d’occasion comme Emmaüs, Caritas, etc. : il faut souvent y aller car les arrivages sont réguliers et surtout fouiller. C’est tout le charme de l’opération ! Les prix sont imbattables dans ce type de magasins.

Et pour finir, mon interview sur le sujet !

Voici le podcast de mon témoignage pour l’émission du 17 septembre 2018 “On en parle” de la Radio Suisse romande.

Vous aussi, vous achetez vos vêtements d’occasion ou avez envie de franchir le pas ? N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire de l’article, toute la communauté Homo Ecologicus en profitera.

Portez-vous bien et à bientôt,
Nathalie

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