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Rencontre avec la forêt pour s’éveiller à sa vraie nature

Elisabeth Tricot, guide de bains de forêt

Temps de lecture 3′

Elisabeth est une amie de longue date. Dès le début, j’ai senti chez elle une profonde authenticité, une quête de sens, des questionnements sur le monde.

Depuis plusieurs mois, nos chemins intérieurs, nos rencontres, nos formations nous conduisent à exercer des activités qui, bien que différentes dans la forme, se rejoignent sur le fond : explorer le lien avec notre être profond et le monde du vivant, rendre ce lien fécond et fertile, pour y trouver notre place dans ce monde en mutation.

J’ai demandé à Elisabeth d’écrire un article pour les lecteurs-trices du blog.

Je vous laisse en sa compagnie et en compagnie de la vie de la forêt.

Bonne découverte !

 LA FORET EST INITIATION

Entrer dans la forêt, c’est se rencontrer autrement. La forêt est initiation, c’est le lieu où on s’égare, un espace où pas à pas, sous la frondaison des arbres, nous sommes appelés à aller dans les profondeurs de notre être. J’aime la forêt autant qu’elle me fragilise, elle m’apaise au petit matin et réveille des angoisses enfouies à la tombée de la nuit.

Si j’aime autant aller à la rencontre de la forêt, c’est parce que c’est l’un des seuls espaces où mon mental s’apaise, où je n’ai d’autre choix que de m’abandonner à sa puissance silencieuse. Elle m’invite au dépouillement, à l’authenticité, à la lenteur. Grâce à ce lien précieux, je suis en écoute profonde de mon être et je reste enracinée dans les vents de la vie. Accompagner des personnes ou des groupes en forêt est un voyage où je ne connais que le point de départ. L’émerveillement, la sensibilité, le silence et l’ouverture du cœur sont nos guides sur le chemin.

Si je propose dans mes accompagnements des pratiques pour faciliter l’ancrage, la reliance au sens et la connexion, je suis très attachée à l’approche sensible. Selon moi, rencontrer la forêt est une posture, une intention plutôt qu’une méthode. Tout est déjà là, à l’intérieur de nous, il suffit de faire confiance, de se relier à nos mémoires ancestrales et à la sagesse de la Terre. Chaque personne a ce potentiel de reliance à la forêt et à soi.

Prenons l’exemple de la connexion avec un arbre. Un arbre est aussi unique et particulier que nous le sommes en tant qu’être humain. Tout va dépendre de notre ouverture pour rencontrer un autre être vivant, avec son histoire, une personnalité propre, des caractéristiques liées à son environnement, son espèce. Le lien que vous allez tisser avec un arbre est lui aussi unique, personnel et intuitif. Vous pouvez vous assoir face à lui, vous allonger au pied de ses racines, l’enlacer, le toucher avec les mains ou le front, avoir les yeux ouverts ou fermés, lui parler, rester en silence … tout est juste. Car ici ce n’est pas le “faire” qui est important, mais l’être”.

DES PISTES A EXPLORER

Alors comment faciliter le tissage de vos liens ? Voici quelques pistes à explorer :

  • L’errance : marcher sans but, telle est définition de l’errance. Nous allons souvent en forêt ou nous promener pour aller quelque part. Cet objectif nous donne des contraintes d’itinéraire, de temps et de rythme de marche. Partir sans but, guidés par nos pas, notre intuition, le chant d’un oiseau, un craquement, un rayon de soleil est une aventure qui ouvre un espace de rencontre intuitive avec la forêt et avec soi. Le pas se fait plus lent, nous redevenons de jeunes explorateurs, parfois un lieu nous appelle et nous allons juste nous autoriser à nous assoir. L’errance a un goût d’éternité.
  • La présence et l’intention : être pleinement là, disponible à la rencontre dans une intention bienveillante, d’ouverture, de curiosité. A l’entrée de la forêt ou avant de vous relier à un arbre ou un autre être vivant, je vous invite à prendre un temps pour entrer en relation avec le lieu. Vous pouvez le saluer, vous présenter, partager avec lui votre intention plus particulière du jour s’il y a en a une.
  • La réciprocité : il s’agit d’une relation, nous ne sommes pas là uniquement pour « nous ressourcer » ou « prendre l’énergie de l’arbre » mais bien pour instaurer une véritable interaction riche et réciproque. J’aime demander à un arbre l’autorisation de me connecter.
  • La gratitude : comme il est bienvenu de saluer le lieu, de vous présenter, le remercier est une forme de respect et de prise en considération de l’autre. Vous pouvez lui faire une offrande si cela vous parle ou faire un petit landart de gratitude.

Je vous souhaite de belles rencontres de cœur à cœur avec la forêt.

Elisabeth Tricot

POUR DECOUVRIR LES ACTIVITES D’ELISABETH

Les racines de l’Hêtre

MEDITATION GUIDEE

Episode 2 du podcast Vibrations : la méditation guidée l’Arbre des générations

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