L’écologie intérieure est une écologie du lien et de l’attention à soi, aux autres et au monde du vivant.
L’écologie intérieure, c’est tout un monde à découvrir, plus simple, plus ouvert, plus solidaire, vivant et vibrant.
C’est aussi une invitation à vivre en pleine conscience et en pleine présence tout ce qui se présente dans sa vie et à y apporter ses propres réponses, pour créer une harmonie entre ses pensées et ses actes.
Aujourd’hui, je vous propose 5 principes supplémentaires.
#6 AFFLUENZA
Si vous suivez ce blog depuis un moment – et je vous en remercie – vous aurez sans doute constaté que j’écris fréquemment sur la surconsommation. C’est un thème qui m’interpelle particulièrement, tant ses méfaits sont importants et nombreux, à la fois sur les individus et sur les ressources naturelles.
Affluenza désigne la détresse émotionnelle provoquée par la préoccupation des possessions matérielles et de l’apparence.
Ce « virus psychologique », comme le décrit le psychologue Oliver James, infecte notre pensée via les émissions de télé, la publicité, les magazines glamour. On y voit « des gens exceptionnellement séduisants, qui vivent des vies anormalement opulentes », des familles parfaites, des personnes à qui tout semble réussir.
On se compare, on se juge, on se mésestime, on se sent moche, bête, inintéressant-e, inférieure-e.
L’objectif commercial est atteint : on est malheureux-euse, donc mûr-e à point pour acheter une promesse de bonheur qui passe par une nouvelle apparence, un nouvel objet.
L’antidote à ce « virus » ? Apprendre à (re)désirer ce que l’on a plutôt que désirer ce que l’on n’a pas, savourer qui on est, voir tout ce qui va bien dans sa vie.
Source : l’Espérance en mouvement de Joanna Macy et Chris Johnstone
#7 LE POUVOIR PERSONNEL
Le pouvoir dominateur, exercé par des individus dans le but d’obtenir des avantages personnels, quelle qu’en soit la nature, consiste à contrôler et exploiter des personnes et des ressources naturelles. Ce pouvoir-là est destructeur.
Le pouvoir personnel est tout le contraire, car il n’est fondé ni sur les possessions, ni sur le statut, ni sur la notion de gagnant/perdant, ni sur l’égo.
Le pouvoir personnel, c’est ressentir ce qui est juste pour soi.
C’est activer ses ressources intérieures illimitées et uniques – valeurs, compétences, capacités, authenticité, vision et aspirations.
C’est coopérer, être « avec » et non pas « contre ».
C’est vivre dans la conscience des autres êtres – humains et non humains – en se demandant de quelle manière, par ses choix, ses actes et ses paroles, peuvent cohabiter à la fois son histoire individuelle et l’histoire collective. Des histoires communes bienfaisantes et régénératrices, pour aujourd’hui, demain et les siècles à venir.
#8 DECELERER
L’écologie intérieure n’est pas une écologie de l’injonction – être comme ceci, faire comme cela.
Il s’agit plutôt d’une invitation à modifier ses pensées et ses perceptions, à travers des remises en question et des observations de ce qui se passe en soi, dans sa vie et dans la vie, pour mieux se mettre en mouvement vers un nouveau mode d’être et de faire pour soi-même et pour le collectif.
Il n’est donc pas question ici de vous enjoindre à tout ralentir, plutôt de vous proposer d’analyser comment se répartit votre temps, de manière très concrète, sachant qu’il y a 168 heures disponibles dans une semaine.
Si vous vous sentez comme le hamster dans sa roue, vous avez peut-être là l’occasion de mieux comprendre votre propre rythme, de faire du tri dans vos différentes activités, de choisir en pleine conscience comment et avec qui vous avez envie de passer du temps de qualité, de décider ce que vous avez envie de faire ou de ne pas faire de votre temps.
On est souvent étonné-e de constater qu’on en a bien plus qu’on ne l’imagine, le véritable défi étant de ne pas chercher à le combler à nouveau, par peur du « vide » et du « rien ».
L’hiver est la saison propice à cette réflexion, car, à l’image de la nature vivant au ralenti, nous avons aussi besoin de ce temps de ralentissement.
#9 LA METANOÏA
Etymologiquement, le mot « métanoïa » provient du grec :
- méta – induisant une idée de transformation
- noïa – l’esprit , l’idée.
Il s’agit là d’une révolution intérieure nous permettant de déterminer ce qui a du sens pour nous, ce qui nous rend heureux-euse et inspirant-e pour les autres.
Opérer sa métanoïa, c’est être dans une posture active et non pas passive ou attentiste.
Prendre le temps de cette introspection, c’est faire jaillir une source vivifiante, libératrice et créatrice.
En nous transformant personnellement, en transformant notre manière de vivre et de penser le monde, nous contribuons à transformer la société puisque nous en sommes un des éléments.
Pour une vie sur Terre désirable, pour soi, pour les autres, pour le monde du vivant. Pour aujourd’hui et les siècles à venir.
#10 L’AUTODETERMINATION
L’autodétermination, c’est
- le droit de chacun-e d’exprimer ses goûts, intérêts et préférences sans influence extérieure
- se sentir libre de penser et d’agir selon ses critères
- adopter une posture active et non pas passive ou attentiste
- passer de l’envie à la décision
- prendre la responsabilité de ses choix et les assumer
Vivre avec autodétermination au sein de son écosystème familial, amical, professionnel et social nécessite quelques pas de danse pour harmoniser ses choix avec ceux de son groupe.
En devient-on pour autant égocentrique ?
Absolument pas : en renforçant notre posture active, nous acquérons de la stabilité et de l’assurance intérieures grâce auxquelles nous sommes plus ouvert-e-s aux autres, plus tolérant-e-s, plus prompt-e-s à nous mettre en mouvement.
Que vous inspirent ces 5 nouveaux principes?
Portez-vous bien et à bientôt,
Nathalie
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