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Nature et santé mentale : comment réduire les ruminations et l’anxiété

Dans cet article, découvrez deux actions concrètes très simples à faire en nature pour réduire les ruminations mentales et l'anxiété

Temps de lecture 4’

Dans le cadre du thème “nature et santé”, nous avons précédemment observé des effets  sur la santé physique et sur la santé émotionnelle.

Aujourd’hui, je vous invite à découvrir l’impact de la nature sur deux troubles liés à la santé mentale : les ruminations et l’anxiété.

Bien qu’elle ne remplace pas un avis ou un suivi médical, la nature est une puissante alliée pour entretenir et améliorer sa santé mentale.

Qu’entend-on par santé mentale ?

Selon l’OMS, la santé mentale est un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».

A la lumière de cette définition, nous comprenons donc l’importance de ne pas négliger sa santé psychique. Elle est une des bases du bien-être individuel et du bon fonctionnement d’une communauté.

Cela étant, différents éléments influencent la santé mentale tout au long de notre vie.  Par conséquent, veiller à son équilibre est essentiel à la santé en général.

Influence de différents facteurs

Comme on peut s’y attendre, les éléments influençant la santé psychique sont :

  • notre contexte de vie (accès à la nature, à l’éducation, aux soins de santé, aux loisirs, la situation économique personnelle et du pays dans lequel on vit, les relations sociales, etc.)
  • nos caractéristiques personnelles (héritage génétique, transmission familiale, sa propre histoire de vie, etc.)

Ainsi donc, nous remarquons que se sentir en bonne ou moins bonne santé mentale résulte de l’interaction entre ces différents facteurs.

Tresser des liens bienfaisants autour de soi

En premier lieu, l’être humain se développe et se réalise, entre autres, dans ses liens avec les autres.

Ainsi, cultiver ses relations familiales, amicales, sociales et professionnelles favorise le maintien de notre santé mentale.

A cette fin, partager joies et chagrins, se sentir entendu.e. et reconnu.e. dans son vécu, parler et écouter pour mettre de l’ordre dans ses apporte de l’apaisement et des solutions.

Toutefois, entretenir et améliorer sa santé mentale passe aussi par un autre type de lien : celui à la nature.

LES 5 CHEMINS DE CONNEXION A LA NATURE

L’étude « Au-delà de connaître la nature : le contact, l’émotion, la compassion, la signification et la beauté sont des chemins vers la connexion avec la nature » de l’Université de Derby (Royaume-Uni) a analysé de façon systématique les voies de connexion avec la nature.

D’après cette étude, les 5 Chemins de Connexion avec la Nature sont les suivants :

1. Contact sensoriel

Il s’agit-là de s’exposer au contact direct avec la nature par les sens dans une recherche active de pur plaisir et de détente, sans autre objectif.

2. Beauté

Bien que la beauté soit subjective, ce chemin de connexion à la nature propose de prendre le temps d’apprécier l’esthétisme de la nature qui nous entoure : harmonie des formes et des couleurs, paysages changeants, etc.

3. Sens

En nature, lorsque nous sommes dans la pleine conscience, nous pouvons soudainement être exposé.e.s à des métaphores et des symboles (arbre grand et robuste, arbre chétif, bois mort, etc.). Ces rencontres agissent comme un miroir à un moment de notre vie et nous renvoient à des interrogations telles que : qu’est-ce que je veux ? est-ce que je veux vraiment cela ? est-ce vraiment important ? de quoi ai-je vraiment envie ?

4. Émotion

A condition d’être en nature dans une attitude de pleine présence, un lien émotionnel se développe, son amour de la nature grandit. Cette connexion émotionnelle est un moteur qui donne envie de préserver le monde du Vivant, et par conséquent de se préserver soi-même.

5. Compassion

Ce sentiment est la conséquence des émotions éprouvées en nature : en effet, nous développons une conscience du Vivant en dehors de notre propre personne, ce qui conduit non seulement à une préoccupation morale pour la nature mais aussi envers les autres et le reste de la société.

SOURCE
Lumberal et al., 2017
https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0177186

 

QUE FAIRE QUAND LE MENTAL S’EMBALLE

Déjà, lorsque nous sommes exposé.e.s à ces 5 chemins de connexion à la nature, notre santé mentale s’en trouve améliorée.

Pour autant, cela n’empêche pas toujours le mental de surchauffer.

Face à cette situation, découvrez 2 actions concrètes.

LES RUMINATIONS MENTALES

Cette scène pénible qui tourne en boucle dans votre tête pendant des jours, voire des nuits, vous connaissez ?

A ce sujet, les origines en sont diverses : des soucis personnels, familiaux, professionnels, une dispute avec quelqu’un, des mots ou un regard mal interprétés.

Pour résumer, les mots que vous n’avez pas dits ou que vous regrettez d’avoir dit sont caractéristiques des ruminations mentales.

Par conséquent, cela vous épuise, vous empêche de faire autre chose qui vous ferait du bien ou qui vous serait utile.

Le pire dans tout cela ? Plus vous essayez de chasser ces pensées lourdes, plus elles s’accrochent.

Que faire pour les reduire ?

Premièrement, proposer autre chose à votre cerveau, une chose qui passe par vos jambes.

Afin  de réduire les ruminations mentales, allez marcher une heure dans un cadre forestier si possible. Si cela ne l’est pas, marcher dans un parc urbain ou n’importe quel autre endroit de nature sera toujours plus profitable à votre équilibre intérieur que de rester inactif.ve.

Avant tout, n’essayez pas de ne pas penser. Accueillez ce qui se présente à vous et continuez de mettre un pied devant l’autre. Au bout d’un moment, vos ruminations vont diminuer massivement et vous allez même peut-être sourire de la raison de ces ruminations.

En effet, des chercheurs de l’université de Stanford l’ont démontré lors d’une expérience avec 2 groupes de volontaires.

Comme le relève l’étude, celles et ceux ayant marché en nature avaient meilleur moral que les personnes ayant marché en milieu urbain.

SOURCE
Batman et al., 2015
https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.1510459112

L’ANXIETE

L’anxiété, c’est cette peur diffuse, qui n’est pas nécessairement en lien avec une situation précise.

Par conséquent, les personnes sujettes à l’anxiété craignent l’arrivée d’une catastrophe, même quand tout va bien.  A tel point qu’elles pensent souvent que cela ne va pas durer.

Autrement dit, elles se sentent mal sans bien savoir pourquoi, elles se sentent en insécurité.

En outre, l’anxiété est souvent accompagnée de dépression, de tristesse, de repli sur soi, de dévalorisation.

Donc, quand l’anxiété devient chronique, elle affecte la vie quotidienne, son bien-être personnel, ses relations humaines, sa santé globale.

En pareil cas, pour échapper à ce mal-être, certaines personnes deviennent hyperactives, se lançant dans des activités leur donnant l’impression de contrôler les évènements.

Que faire pour diminuer cette anxiété ?

Afin d’attirer l’attention sur l’impact de la nature sur l’anxiété, des chercheurs ont publié récemment une méta-analyse compilant 20 études.

2257 participant.e.s  au total ont participé à ces différentes études, au moyen de sorties en forêt et de questionnaires.

Effectivement, cette méta-analyse montre une réduction significative de l’anxiété mesurée avant et après un bain de forêt.

Dans cette méta-analyse, le bain de forêt est réputé avoir un effet plus important sur l’anxiété que la dépression et la colère.

Prendre un bain de forêt ne requiert pas nécessairement d’être avec un.e guide, bien que l’apport de ses compétences dans la déconnexion mentale soit un plus.

Dans cet article, je partage 10 conseils et 3 pratiques pour prendre un bain de forêt individuel.

Quelle durée pour bénéficier des bienfaits du bain de forêt sur l’anxiété ?

La méta-analyse mentionne une pratique de 15 minutes à 9 jours pour réduire les symptômes négatifs de santé mentale (pour les courtes durées, l’étude ne précise pas si c’est tous les jours ou une fois par semaine).

Quoiqu’il en soit, prendre ne serait-ce qu’une heure par semaine ne vaut-il pas mieux que de perdre des semaines, voire des mois ou des années à réparer un dommage mental ?

SOURCE
Kotera et coll., 2020
https://link.springer.com/article/10.1007/s11469-020-00363-4

https://observatoireprevention.org/2021/07/08/les-bienfaits-de-la-nature-sur-la-sante-globale/

CONCLUSION

S’occuper de sa santé mentale devrait faire partie de son hygiène de vie. L’article donne déjà quelques pistes.

Dans un prochain article, je vous ferai découvrir les 5 Voies vers le bien-être, qui englobe la santé globale, y compris spirituelle.

Merci de m’avoir lue et à bientôt, 

Nathalie

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